Chers amis,

Qu'il fait bon pour un président de quitter son obscur bureau pour aller voir nos jeunes s'entraîner. Oui, qu'il fait bon sortir le nez sur cette terrasse qui a parfois des allures de tribune officielle lors des grands événements du stade Sonny Anderson! Le président que je suis vient profiter de ce splendide soleil d'automne aux allures d'été indien pour venir faire une pause entre deux casse têtes juridiques ou administratifs, et le fait de voir mes enfants, vos enfants, bref, nos enfants prendre du plaisir à jouer sous le regard bienveillant des éducateurs du club fait chaud au coeur. Et l'on se prend à rêver que bientôt le gazon synthétique plus qu'usé sera changé, finies les genoux cassés pour nos joueurs et finis les vestiaires flambants neufs plein de petites boules noires! Oui, on se prend à rêver que ce club va continuer à grandir, modestement bien sûr, mais grandir tout de même sans jamais perdre ses valeurs qui, elles, ne relèvent pas du monde du rêve mais sont bien réelles: respect, plaisir, convivialité, générosité ! Puissions nous, dirigeants, éducateurs, parents, bénévoles de toute sorte faire que l'histoire de l'AS Bellecour Perrache continue à s'écrire sous le signe de ces valeurs !

Jérôme HUMBERT

Chers membres de l’AS Bellecour-Perrache, ce mois d’octobre marque le début de la saison 2015-2016. C’est l’occasion de souhaiter la bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent, de tirer le bilan très positif de l’année dernière, et c’est également l’occasion de repartir sur de bonnes bases pour que cette nouvelle saison à l’ASBP soit en tous points réussie.
Notamment en vous rappelant une vérité souvent ignorée : en dehors d’un salarié bénéficiant d’un contrat subventionné, tous les membres du club sont bénévoles ! La présidence, la trésorerie, la comptabilité, l’entretien du club house, le lavage des maillots, l’accompagnement des équipes, la gestion administrative, l’achat des équipements, l’organisation d’événements sportifs ou festifs, la gestion de la buvette, bref tout ce qui fait vivre notre club est assuré sans contrepartie financière par Marie, Frédéric, Jacques, Fatima, Jérôme, Sandrine, Richard, Djamel et plusieurs autres. Ils et elles ont tous un emploi qui les occupe, des obligations et des contraintes, mais ils ont accepté de consacrer un peu ou beaucoup de leur temps à l’ASBP, pour que les valeurs qui nous unissent puissent continuer d’exister : Respect, Plaisir, Convivialité et Générosité ! Ce club n’est pas un cercle fermé, réservé uniquement à ceux qui se sont engagés. Il appartient à chacun d’entre nous d’y participer, au gré de nos possibilités. Donner un coup de main ponctuel ou régulier, participer au rangement, au nettoyage, aux événements organisés par le club, à l’accompagnement des équipes… des petits riens qui peuvent tout changer et qui feront que le club continuera à s’améliorer et à être un lieu d’épanouissement pour nous et nos enfants. N’hésitez pas à proposer votre aide, c’est le premier pas qui compte ! Très bonne saison.

Marc ESSODAIGUI

Notre club évolue chaque année. Mais ce début de saison marque plusieurs changements importants !

Citons pêle–mêle :

- La création d’une section Foot-Loisirs à 7 comprenant 2 équipes,

- Un renforcement de nos stages pour enfants lors des vacances scolaires désormais avec une appellation générique : MIX’STAGE AS BELLECOUR PERRACHE,

- Une volonté d’améliorer la communication à travers : une newsletter trimestrielle destinée aux membres du club et aux sponsors, un nouveau site Internet (en cours de développement), Et l’arrivée de 5 nouveaux éducateurs à l’Ecole de Football : Camille ARPIN, Nabil BOUGERRI, Antoine CHARBONNIER, Joann PEREIRA, François POPP.

Le mendiant du beau jeu.

En France on entend peu les écrivains ou intellectuels qui aiment le foot, on donne plutôt la parole à ceux pour qui le foot est un univers méprisable peuplé de demeurés qui ne savent pas réfléchir mais seulement taper dans un ballon… Il faut dire que, parfois, certains joueurs, dirigeants de clubs ou supporteurs leur donnent raison…

Cependant, de l’autre côté de l’Atlantique l’écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano qui nous a quittés le 13 avril 2015 portait un regard plus mesuré sur le monde du ballon rond. La planète foot, comme on dit, a perdu l’un de ses plus fervents admirateur et critique. En effet, Galeano aimait le foot, c’est peu de le dire, mais sans aveuglement, conscient qu’il était du mauvais virage pris par le foot professionnel et, parmi ses activités de journaliste, d’écrivain, de militant politique, il a écrit de nombreux textes sur le ballon rond qu’il a publié en 2014 sous le titre « Le football, ombre et lumière » (qu’on peut trouver chez Lux éditeurs). Il avait auparavant travaillé pour une chaîne éducative argentine, Canal Encuentro, qui lui avait donné carte blanche pour une émission TV. C’est ainsi que les téléspectateurs argentins avaient pu regarder « Futbolerías » « Footballeries » une série de chroniques sur le foot, évidemment.

On pouvait y voir un Galeano à la fois sérieux et taquin prendre un malin plaisir à raconter des anecdotes hautes en couleurs. C’est ainsi que le téléspectateur apprenait médusé, comment aux jeux olympiques de 1936 en Allemagne la sélection nationale du Pérou avait humilié la sélection autrichienne 4 buts à zéros devant un Adolf Hitler furieux. En effet, les auteurs de la victoire étaient des joueurs à la peau bien mate et le héros du match était un joueur péruvien surnommé « le genou noir »… Le comité olympique avait alors annulé le match et la sélection péruvienne avait préféré quitter les jeux plutôt que de se laisser humilier par les tenants d’une idéologie contraire aux valeurs du sport.

Dans les ombres du foot Galeano citait la fin du beau jeu causé par l’accent mis sur les systèmes défensifs, l’exploitation et l’aliénation des joueurs professionnels condamnés à être des machines à gagner bourrées d’analgésiques et autres produits plus ou moins licites, bref, l’écrivain uruguayen regrettait ce temps où le foot était encore un jeu d’enfants insouciants …

Galeano se définissait d’ailleurs comme un « mendiant du beau jeu » qui allait parcourant les stades du monde entier chapeau à la main en suppliant : « un peu de beau jeu, Pour l’amour de Dieu! Un peu de beau jeu, pour l’amour de Dieu! » Peut-être ce mendiant du beau jeu lors de son tour du monde aurait-il aimé s’arrêter un instant sur la ligne de touche du terrain Sonny Anderson et, qui sait, se serait-il assis un long moment pour voir nos enfants jouer. Car il est là aussi le beau jeu, chez ces petites têtes blondes ou brunes qui, au sein de notre club et de bien d’autres, viennent s’entraîner une ou plusieurs fois par semaine avec dans la tête des rêves de gosses qui voudraient égaler ou dépasser les étoiles du foot mondial. Oui, il est là le beau jeu, lorsqu’on voit ces gamins jouer en donnant le meilleur d’eux-mêmes avec générosité et simplicité.

Nicolas LARUE

Pour commencer Marie, la secrétaire du club, a bien voulu répondre à quelques questions.

Alors Marie, tu es la secrétaire de notre club, mais ça consiste en quoi secrétaire au club?

En premier lieu s’occuper des licences et des feuilles de matchs, regarder les sanctions (pour nous mêmes et les adversaires), traiter les dossiers médicaux parfois… Mais aussi préparer les AG, répondre au téléphone…

Tu es au club depuis combien de temps?

Depuis septembre 2003, quand mon fils Mickael a commencé en débutant.

Et pourquoi l'ASBP?

Pour une raison très simple de proximité. J’avais le choix entre l’Eveil de Lyon ou l’ASBP. Mais vu que ma maman s’occupait de Mickael, l’ASBP était plus proche de chez elle.

Qu'est ce qui te plaît particulièrement au club?

Avant tout sa convivialité et son esprit « famille ».

Depuis le temps que tu es à l’ASBP, tu dois bien avoir des anecdotes sur le club, des choses qui t'ont marquée?

J’ai le souvenir de l’année où nous sommes partis avec les jeunes à un tournoi à Montpellier. Les éducateurs et les dirigeants se couchaient très tard et le lever était parfois difficile… Ca a été une belle rencontre amicale avec certains qui sont encore au club. Et plusieurs sont rentrés avec de belles couleurs (liées aux coups de soleil bien sûr !) Parlons un peu de toi maintenant.

Une question indiscrète pour commencer : quel âge as-tu ?

51 ans.

On croit savoir que tu as des attaches espagnoles ?

Oui, mes parents sont espagnols, originaires de Salamanque, ville universitaire en Castille.

Et quand es tu arrivée sur Lyon?

En fait je suis née à Lyon, dans le 3ème, à Grange Blanche (groupement hospitalier Edouard Herriot).

Revenons au foot. C’est la reprise : qu’est ce que tu souhaites pour cette saison à venir?

Une belle saison pour toute les équipes, un bel état d’esprit et de bons moments de convivialité !

Et ce qu'il faut te souhaiter à toi?

:-)

Propos recueillis par Pascal ARROS